lundi 7 juin 2010

Hadopi ou comment les grandes entreprises contrôle la loi


Ce post est le transfère d'un article de j'ai écris sur Facebook... Je transfère ici, où, je pense, il sera mieux !
Il date de septembre 2009.


Le marché de musique est en forte baisse... Mais pourquoi ? Le piratage ? J'en suis pas si sur.

Depuis les cassettes la musique est "piratée" par la masse et avant ? Les bals et les musiciens amateurs jouant chez eux "pirataient"...
Mais cela n'as aucune importance car la responsabilité repose sur les grosses maisons de disques qui n'ont pas su suivre l'évolution des modes de consommations de la musique, en ne proposant aucunes solutions de téléchargements payants raisonnables et de streaming gratuits. Elles ont réagit très très tardivement et maintenant elles trouvent anormal que leurs solutions ne marchent pas.
Les modes de consommations ont changé, c'est un fait, on ne peut pas reprocher cela aux gens, ce serait comme si nous avions tous des voitures consommant des énergies renouvelables et que les pétroliers venaient dire que c'est pas normal que le mode de consommation est changé et que leur voiture consommant peu, mais uniquement du pétrole, ne se vendaient pas...

De plus, elles ont fait baissé la qualité en surexploitant et amoindrissant la valeur de la musique en produisant massivement des compilations, des best-of, des singles. Elles ont diminué le nombre d'artistes sous contrat, diminué la durée et la valeur de ces contrats. La diversité a été tuée, appauvrissant ainsi l'univers musical. Pour information, seul 3% des artistes passent en radio. Plutôt que de repenser le système, ils forcent pour le faire perdurer.
L'univers de la musique c'est comme l'économie : les responsables ne tirent aucune leçon de leurs erreurs.

Certains artistes, qui profitaient abusivement de ce système, viennent pleurer qu'ils ne pourront pas s'acheter un beau jacuzzi en or massif pour leur jardin, et d'autres, pressés par les maisons de disques ne leurs signant plus de contrat, trouvent en ceux qui téléchargent illégalement des boucs émissaires faciles. Tous cela ne représente en rien la véritable pensée des créateurs, tous cela est une insulte à la création et aux artistes.

Les lobbys de ces marchants ont fait pression sur nos élues et hop : après l'amendement Universal voilà Hadopi, j'ai honte pour mon pays.

Vivre de la musique c'est toujours possible, piratage ou pas, enfin toujours aussi difficile, même plus grâce aux changement de statut des intermittents du spectacles, obtenu suite aux abus de certaines grandes entreprises, et ce n'est pas en faisant peur au peuple que les choses changeront.

Si le nombre d'artistes sous contrat augmente et que ces contrats ne sont pas au profits des grandes maisons de disques, je penserais peut être différemment mais je n'y crois absolument pas.

Quand l'économie va mal, la culture se fait massacrer !
Pour ceux qui pensent, renseignez vous sur les nouvelles propositions européennes visant à détruire le statut d'association, associations qui permettent à beaucoup d'artistes de vivre...

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